< Back to previous page

Publication

Italian presence in the late medieval Bruges money market

Book Contribution - Book Chapter Conference Contribution

Les historiens économiques ont toujours insisté sur la relation intense entre Bruges et l’Italie. La présence italienne à Bruges à partir de la fin du XIIIe siècle était supposée avoir renforcé l’expansion de la ville, tandis que le marché mondial brugeois a indéniablement aidé les marchands italiens dans leur conquête commerciale du nord-ouest de l’Europe. Les recherches menées depuis grosso modo deux décennies ont cependant attiré l’attention sur la voie idiosyncrasique qui fut empruntée dans la Bruges du Bas Moyen Âge. Ces recherches ont notamment mis en évidence l’apport des non-Italiens (et en particulier des Hanséatiques) ainsi que le dynamisme brugeois des changeurs, des hôteliers et des courtiers locaux. Que signifient ces corrections par rapport à l’élément italien dans le fascinant processus de l’expansion et du déclin brugeois ? Cette contribution s’intéresse aux premières traces de la présence italienne à Bruges, à l’âge d’or des Italiens dans la ville, à leurs activités commerciales et financières à cette époque et au lent déclin de la ville avec le départ de la colonie italienne, une approche diachronique qui doit permettre d'évaluer avec précision la relation entre Bruges et ses hôtes italiens et de ramener l’apport des deux parties à leur juste proportion. On peut soutenir que l'évaluation globale de la contribution par les Italiens à l'économie de Bruges a été positive, mais que leur rôle était moins significatif que ne le pensait le grand historien bancaire belgo-américain Raymond de Roover. Economic historians have always stressed the intense relationship between Italy and Bruges. The Italian presence in Bruges from the late thirteenth century can be seen to have reinforced urban expansion, while Bruges’ world market undoubtedly aided the Italian merchants in their commercial conquest of north-western Europe. However, research during the last two decades has drawn attention to the idiosyncratic path taken in late medieval Bruges. The spotlight has been shone in this context mainly on the contribution of non-Italians (especially the Hanseatics) and on the city’s distinctive system of indigenous money-changers, innkeepers and brokers. What do these corrections mean for the Italian element in the fascinating process of Bruges’ rise and decline? This paper considers the early signs of Italian presence in Bruges, the Italians’ heyday in the city, their commercial and financial activities at that time and the city’s slow decline with the departure of the Italian colony. Such a diachronic approach makes it possible to evaluate accurately the relationship between Bruges and its Italian guests and to put the share of both parties in its proper proportion. It can be argued that the overall evaluation of the Italian contribution to the Bruges economy was positive, but that this importance may have been less significant than believed by the great Belgian-American banking historian Raymond de Roover
Book: Le droit face à l'économie sans travail. Finance, investissement et spéculation de l'Antiquité à nos jours. Tome II: L'approche internationale
Pages: 169 - 221
ISBN:978-2-406-09729-7
Publication year:2020